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Gladiator 2, une maison de paille sur des fondations de béton

Il aura fallu attendre 24 ans pour que Ridley Scott donne une suite au péplum le plus célèbre du XXIe siècle. Mercredi dernier Gladiator 2 a fait son apparition dans nos salles… en oubliant la dose de frissons de son grand-frère.

Cet article ne sera pas très long. On commence par une bataille pour défendre une ville de Numibie de l’invasion romaine 20 ans après les événements du premier film. Hannoh est appelé à défendre ses murs accompagné de sa femme Arishat, une brillante archère. Cette dernière se fait cependant tuer par les soldats romains qui défendent alors leur général Marcus Acacius. La ville est alors perdue, Hannoh et ses camarades sont faits prisonniers et emmenés à Rome pour devenir gladiateurs. Notre protagoniste est alors remarqué et acheté par Macrinus, maître des gladiateurs et prétendant à un siège au Sénat. Sur fond de complots et de révélations identitaires, la trajectoire de Hannoh se voit profondément altérée alors que son destin semble s’étendre bien au-delà de sa vie de gladiateur.

Le petit copie le grand

Si le premier volet s’est hissé au rang de classique du cinéma par le renouvellement d’un genre à bout de souffle, c’est grâce à son histoire et ses personnages attachants. Maximus Desimus Meridius a su marquer les esprits par son aura, son charisme, son parcours et les souffrances qu’il a endurées. La preuve, Russel Crowe est reparti avec l’Oscar du meilleur acteur et Ridley Scott celui du meilleur film. La suite, elle, ne nous présente qu’une pâle copie du prédécesseur. Hannoh suit exactement les traces de Maximus, la vengeance est fade. Les jeux d’intrigue dans la politique romaine montrent malgré tout un profil plus avantageux sans pour autant transcender le film, ils viennent lui ajouter quelques longueurs. Le pire dans cette histoire c’est que Gladiator 2 se permet de reproduire certaines scènes iconiques du premier (voire de réutiliser certains plans), comme s’il avait besoin d’une béquille nostalgique pour se tenir debout sans faire d’autres véritables propositions visuelles. Ce qui est sûr c’est qu’il donne envie de revoir le premier. Le film n’est en lui-même pas catastrophique, il n’est que décevant, il surabuse des clins d’œil vers le spectateur, surlignant au passage un certain aveu de faiblesse comparé au monstre qu’est son grand-frère. 

En revanche, les images restent belles. 

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