Un septième titre, c’est l’objectif de l’équipe de France dans ce mondial de handball 2025 qui débute ce 14 janvier. Bien qu’il reste de nombreuses lacunes, les Bleus veulent croire à un nouveau succès.
Pour ce championnat, les hommes de Guillaume Gille s’aventurent en terrain inconnu. Leur dernière compétition, c’était à Paris, lors des Jeux olympiques, où leurs espoirs ont pris fin en quarts de finale face à l’Allemagne (35-34). Une désillusion, marquée par la retraite de l’immense Nikola Karabatic, laisse un goût amer chez les supporters.
Toutefois, les deux matchs de préparation sont concluants. Après s’être imposés avec autorité face à la République Tchèque (37-28) et face au Portugal (44-38), les Bleus veulent tourner la page. Ils sont prêts à résister aux cadors de la compétition.
Un niveau prometteur mais sans saveur
Cette victoire contre les Portugais était plus compliquée que prévu. Un coup de chance ? Pas vraiment, mais cela ne les a pas empêchés de se faire quelques frayeurs.
Mais que manque-t-il à cette équipe de France pour revenir à sa gloire d’antan ? De l’expérience ? Une meilleure gestion ? Le problème est clair. Ce qui ne fonctionne pas, c’est le jeu collectif. Certains peinent à se retrouver dans le système mis en place par l’entraîneur. Résultat, les individualités sauvent la mise, mais cela ne suffira pas toujours.
L’aspect défensif, quant à lui, montre des lacunes. Leurs erreurs répétées changent régulièrement la physionomie d’un match. Si l’on analyse le nombre de buts encaissés lors de ces derniers matchs, cela fait soixante-six. À l’aube d’une compétition majeure, c’est un défaut qui doit être impérativement corrigé.
Facile sur le papier, mais prudence
Avec six titres au compteur, les Français restent les patrons de ce championnat du monde. Mais depuis 2017, plus rien. L’équipe peine à renouer avec ce trophée.
Pour leur entrée en lice, les Bleus affronteront le Qatar. Sur le papier, ces derniers ne représentent pas une grande menace, presque une formalité. Récemment battus par la Slovénie et l’Algérie, les hommes de Valero Rivera ne devraient pas poser problème, en principe. Et le reste du groupe ? Pas de quoi s’inquiéter : une Autriche en difficulté lors de ses derniers matchs et un Koweït anonyme sur la scène internationale. Autant dire qu’il faudrait un cataclysme pour éliminer la France à ce stade de la compétition.
C’est à partir de la manche suivante que les choses sérieuses commencent. Si la phase préliminaire n’a pas vu l’adversité de bonnes équipes, cela pourrait arriver lors du tour principal. Les trois premiers du groupe C rejoignent ceux du groupe D pour ne former qu’une seule et même poule. Parmi ces six équipes, la France pourrait affronter des Néerlandais réputés pour leur opportunisme et des Hongrois en pleine ascension depuis leur courte défaite contre les tricolores aux Jeux olympiques. Seules les deux premières pourront rêver des quarts. Les Bleus ont-ils les épaules pour passer ce cap ? Sûrement, mais attention aux mauvaises surprises.
Dika Mem nouveau meneur
Si un joueur français doit être surveillé de près, c’est lui. Bien qu’il revienne de sa blessure à l’épaule, Dika Mem, l’arrière gauche de cette équipe de France, n’a rien perdu de son niveau. Après un match calme contre les Tchèques, il ne manque pas l’occasion de briller face aux Portugais. Lors de cette rencontre, il inscrit neuf buts sur neuf tentatives, tout simplement imparable. Il apporte également une contribution défensive qui s’avère décisive lors de la seconde période. Au vu des performances affichées, c’est encourageant pour ce championnat du monde.
Cette année, la compétition se déroule en Norvège, au Danemark et en Croatie, du 14 janvier au 2 février. Les matchs seront diffusés sur les antennes de BeIN SPORTS. Coup d’envoi 18 heures pour la première rencontre des Bleus, à la salle de sport Žatika, en Croatie.