Prendre le temps de comprendre

Lewis Hamilton et Ferrari : vers un retour au sommet ?

La Formule 1 entre dans une nouvelle ère en 2025. À la suite de transferts historiques, cette saison promet d’être inoubliable, à l’instar de Lewis Hamilton qui quitte Mercedes et rejoint la Scuderia Ferrari. Un nouveau titre pour les rouges depuis dix-huit ans ? À l’amorce de sa quarantaine, c’est un défi qui ne l’effraie pas.

Le 1er février 2024, Ferrari écrit l’histoire. C’est un véritable tsunami dans le sport automobile.  Après douze saisons sous la bannière Mercedes, Lewis Hamilton sera bien vêtu de rouge en mars, au départ du premier Grand Prix de la saison, en Australie.    
Le battage médiatique est retombé, mais pour les tifosis, il est encore difficile d’imaginer un septuple champion du monde au volant d’une Ferrari, une nouvelle fois. Les comparaisons avec Michael Schumacher, qui a remporté cinq de ses sept titres avec la Scuderia, s’annoncent inévitables. 

Le destin croisé des nouveaux collaborateurs

Ce départ ne s’est pas fait sur le fil. Après huit années de règne avec l’écurie allemande, les désillusions se sont multipliées. Depuis la course controversée d’Abu Dhabi en 2021, l’équipe ne parvient plus à concevoir une monoplace capable de remporter des titres. Ajoutant à cela l’arrivée d’un coéquipier, George Russell, qui souhaite constamment se confronter à lui, l’entente se dégrade au sein du groupe. Il prolonge pourtant fin 2023, pour deux saisons, mais quelques mois plus tard, la bombe explose : Hamilton rejoint l’écurie au cheval cabré jusqu’en 2026. Cette signature est une occasion en or de décrocher un huitième sacre, un exploit jamais réalisé dans l’histoire. 

Pendant ce temps, Ferrari retrouve les sommets. Deuxième du championnat constructeur l’an passé, devancée de peu par McLaren, ils gomment les erreurs des anciens dirigeants. Sous les ordres du Français Frédéric Vasseur, l’objectif est clair : le titre pilote. En 2025, les monoplaces ne devraient pas décevoir. La réglementation reste inchangée et les crashs-tests, qui permettent de vérifier la qualité du cockpit, sont déjà validés. Cela laisse présager d’une performance solide de la Scuderia. Les tifosis seraient ravis de revoir leur équipe remporter le championnat après tout ce temps. Le dernier à l’avoir fait ? Kimi Räikkönen en 2007, devant… un certain Lewis Hamilton. 

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Le cas Charles Leclerc

Si l’arrivée du Britannique fait scintiller la scène, reste à savoir qui tiendra le rôle principal. Charles Leclerc, l’enfant de la maison italienne, devra montrer les crocs s’il veut conserver un statut de leader. Un défi pour le Monégasque ? Pas vraiment. Ne vous méprenez pas, il connaît la chanson. Dès son arrivée chez les rouges en 2019, il a su imposer sa loi à son coéquipier Sebastian Vettel, quadruple champion du monde. L’an dernier, Leclerc réalise également la meilleure saison de sa carrière avec un total de trois victoires et 356 points au compteur. Lui aussi sera sans doute à la lutte pour le titre, son premier. Un duel interne se dessine entre ces deux géants, de quoi enflammer les tifosis.   

Quelles sont les attentes pour 2025  ?  

Difficile de qualifier Hamilton de pilote confiant à l’aube de cette saison. Avec seulement deux victoires en trois ans, le septuple champion du monde montre des signes de faiblesse. Excepté sa victoire historique à Silverstone, le bilan de 2024 reste mauvais. En novembre dernier, il a notamment reconnu avoir manqué de vitesse par rapport à son coéquipier tout au long de la saison. Cela peut s’expliquer par l’écart de performances des voitures en fin d’année, favorisant George Russell. 

Tout compte fait, son arrivée à Maranello pourrait être bénéfique. Le natif de Stevenage ne lâche rien quand un titre est en jeu, même face à l’adversité au sein de sa propre écurie. Sa rivalité avec Nico Rosberg entre 2014 et 2016 en est la preuve. Cette nouvelle aventure pourrait relancer un pilote que l’on imaginait sur le déclin… ou alors sceller une fin de carrière légèrement décevante. C’est l’un de ses derniers moments pour briller. Ce choix pourra-t-il redéfinir son destin ? Réponse le 16 mars prochain, à Melbourne.