La Premier League, c’est Liverpool, Manchester City, Chelsea… et désormais Nottingham Forest. Avec treize victoires et cinq défaites, ils se disputent un podium avec Arsenal. C’est une bouffée d’air frais pour cette équipe qui, l’an passé, évitait la relégation. Une renaissance provoquée par l’arrivée de Nuno Espírito Santo à la tête du club fin 2023.
Une tête d’affiche de la ligue anglaise
Nottingham Forest, c’est un potentiel brut. Entre jeunesse, expérience et un mercato à plus de cent millions d’euros misant sur des talents, l’exigence est simple : il faut gagner. Cependant, personne ne laissait présager un retour aux avant-postes. Après des débuts timides, la saison prend un tournant radical. La stratégie a mis du temps à être ajustée, mais ils peuvent dorénavant se confronter aux meilleures équipes anglaises.
Et le titre, alors ? Difficile d’y croire. Pour le moment, Liverpool est un rouleau compresseur. Leader du championnat, de la Ligue des Champions et avec un jeu offensif redoutable, tout est sous contrôle pour les hommes d’Arne Slot.
De plus, la rivalité de Forest avec Arsenal et Manchester City pour les premières places fait que les espoirs de sacre restent maigres. Mais rien n’est impossible : les grands clubs se concentrent souvent sur les coupes pour éviter la fatigue, et peuvent rapidement délaisser le championnat. Il y a peut-être une chance, mais un seul faux pas et c’est fichu. Espírito Santo le sait : calme, humilité et capacité à saisir les occasions, ce sont les clés du succès. Sans elles, le rêve s’effondre.
L’équipe, c’est ce qui fait la différence
Dans certains clubs, le jeu repose uniquement sur la qualité de ses grands joueurs. À Nottingham, c’est le collectif qui permet de faire briller les meilleurs. Sous le capitanat de Ryan Yates, tout le monde a un rôle à jouer, sans pour autant reléguer les stars au second plan. Cette méthode s’avère terriblement efficace.
Impossible de passer à côté de Chris Wood, le pilier offensif de la saison. À 33 ans, il a déjà inscrit un total de quatorze réalisations en seulement une demi-saison : c’est un véritable tueur devant les cages. Sa régularité est décisive, surtout face aux cadors du championnat. Au classement des buteurs, il rivalise même avec Cole Palmer, fils prodige de Chelsea.
Une autre pièce maîtresse, c’est Matz Sels. L’ancien portier de Strasbourg est l’un des plus performants de l’année. Avec 80% d’arrêts et une moyenne d’un but encaissé par match, il figure dans les quatre meilleurs gardiens de la saison. Il sauve notamment son équipe d’une déconvenue lors du rendez-vous face à Liverpool (1-1) ces dernières semaines. Cependant, il laisse parfois un goût amer, tel que ses cinq buts encaissés par Bournemouth, fin janvier.
Comme un air de déjà-vu
La fin des années 70, c’était l’âge d’or du football et Nottingham Forest en faisait partie. À cette époque, le club anglais est l’une des plus grandes équipes de Premier League. Avec un titre national décroché en 1978, c’est en Ligue des champions, anciennement Coupe des clubs champions, que les Tricky Trees font sensation. Ils remportent deux titres consécutivement en 1979 et 1980 dans la compétition la plus prestigieuse. Trois années historiques, mais depuis, plus aucun succès notable.
En 2025, l’histoire semble se répéter. Une nouvelle fois, Forest brille, mais pour combien de temps ? Près de cinquante ans après, l’exploit semble presque irréalisable dans un football bien plus compétitif, l’aspect financier et sportif ayant considérablement évolué. Pourtant, les joueurs y croient et restent déterminés.