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Kamala Harris et Donald Trump : Duel en Amérique

Kamala Harris et Donald Trump s’affrontent depuis le retrait de Joe Biden de l’élection présidentielle américaine, qui se tiendra le 5 novembre prochain. Si les deux candidats ont des stratégies radicalement opposées, ils n’hésitent pas à s’invectiver dans les médias et sur les réseaux sociaux, se rendant coup pour coup.

La course à la Maison Blanche ressemble de plus en plus à un duel entre deux Amériques. Depuis l’officialisation, le 6 août dernier, de la candidature de Kamala Harris à la présidentielle américaine, les deux camps, républicains et démocrates, n’ont cessé de se lancer moqueries et remarques assassines. Comme souvent, c’est Donald Trump et le camp MAGA qui tire le premier. Le sulfureux milliardaire a surnommé sa rivale « Kamala Krach » après un décrochage partiel de la bourse, et l’a également accusé d’être devenue noire par électoralisme. Des sorties provocatrices reprises par ses
supporters, qui ont même relayer une fausse information selon laquelle la Vice-Présidente de Joe Biden ne pouvait pas se présenter aux élections, ses deux parents n’étant pas nés aux Etats-Unis. De son côté la candidate démocrate n’est pas en reste. Récemment, et via les réseaux sociaux, elle a fait circuler le qualificatif de « weird », c’est-à-dire bizarre pour qualifier Donald Trump, qui déteste que l’on se moque de lui. Le mot s’est retrouvé en tendance sur X, jusqu’à agacer Elon Musk, propriétaire du réseau et soutient de l’ancien président républicain. Ancienne procureure de San Francisco, Kamala Harris a également rappelé les multiples frasques de l’ex président, reconnu coupable de viol, mais également de fraude, et en attente de sa condamnation. Un argument de poids que la démocrate n’a pas hésité à faire afficher sur de grands panneaux publicitaires, sur lesquels on pouvait lire « la procureure VS le coupable ».

Des stratégies à l’opposée

Si Donald Trump se présente de plus en plus comme un prophète guidé par Dieu pour séduire son électorat, Kamala Harris se fait la défenseure du droit des femmes, notamment sur la question du droit à l’avortement, largement remis en question aux Etats-Unis depuis une décision de la Cour Suprême le 24 juin 2022. Elle a également choisi comme Vice-Président le gouverneur du Minnesota, Tim Waltz, plutôt classé à gauche de son parti mais dont l’image d’homme du peuple et de vétéran de l’armée se veut rassurante. Tout l’inverse de James David Vance, choisi par Donald Trump pour
être son Vice-Président. Ancien opposant à Donald Trump au sein du parti républicain, le sénateur de 40 ans est lui aussi un habitué des sorties polémiques, et n’a pas hésité à attaquer la candidate démocrate sur le fait qu’elle n’a pas d’enfant, ni à remettre en cause les états de service de Tim Waltz au sein de la garde nationale. Si Kamala Harris et Tim Waltz veulent être les candidats qui rassemblent afin de lancer leur campagne, Donald Trump et J.D. Vance eux veulent tout faire pour miner la campagne démocrate et braquer les projecteurs sur eux, quite à paraitre de plus en plus extrémistes afin de séduire la frange la plus conservatrice et religieuse du pays. De quoi alimenter les
tensions d’ici au scrutin du 5 novembre, dans une Amérique toujours plus divisée.

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