Oklahoma City (OKC) mène 3-2 en finale NBA après deux victoires consécutives, dont une performance remarquable de Jalen Williams. Tandis qu’Indiana peine à trouver des solutions, notamment à cause d’un Tyrese Haliburton diminué, le Game 6 pourrait bien sceller le sort de la série.
Oklahoma City a-t-il pris un avantage mental à la suite de ce match ? C’est en tout cas ce que l’on peut penser, puisque Indiana vient de perdre les deux derniers affrontements. Alors que les Pacers menaient 2-1 dans la série, les coéquipiers du MVP Shai Gilgeous-Alexander ont repris l’avantage du terrain en s’imposant à l’extérieur dans l’Indiana. Mais au-delà de ces victoires presque logiques au vu des pronostics en début de série, OKC vient de montrer à son rival qu’il est capable de s’imposer dans le money time. Indiana était pourtant, depuis le début des playoffs, la meilleure équipe en fin de match, un atout qui leur avait permis de remporter plusieurs rencontres serrées. Mais cette fois, Oklahoma a su être plus solide, s’imposant à deux reprises dans les dernières minutes.
De retour dans l’Oklahoma pour un Game 5 spectaculaire, Jalen Williams a inscrit 40 points, offrant à son équipe une première balle de titre lors du Game 6, qui se jouera dans la nuit de vendredi à samedi à 2h30 (heure française). L’ailier, véritable lieutenant de Shai, a été plus que décisif. À l’issue du match, Jalen Williams a confié : « Je vous mentirais si je vous disais que j’avais imaginé réaliser un jour ce que j’ai fait ce soir ». Avec les 31 points de Shai Gilgeous-Alexander en complément, c’est la première fois qu’une équipe aligne un joueur à 40 points ou plus et un autre à 30 ou plus dans un match de finale NBA depuis le duo LeBron James–Kyrie Irving avec Cleveland en 2017.
Indiana dans le dur
Malgré un Pascal Siakam constant, MVP des finales de conférence, et un banc toujours aussi efficace, un problème majeur freine les Pacers : Tyrese Haliburton. Le meneur, habituellement moteur de l’équipe de Rick Carlisle, semble hors de forme depuis deux matchs. Après des playoffs très solides, il a complètement déjoué au pire moment. Face à OKC, il n’a marqué que quatre petits points et n’a rentré aucun tir. La défense d’Oklahoma City est la meilleure de NBA et extrêmement disciplinée dans cette série, mais cela n’explique pas tout. Haliburton n’a tenté que six tirs, un chiffre inacceptable pour un franchise player lors d’un match 5 à 2-2 en finale NBA. Ce qui peut expliquer cela est qu’il semble diminué physiquement. Rick Carlisle a expliqué après la rencontre : « Il n’est pas à 100 %, c’est assez clair. On était inquiets à la mi-temps et il a insisté pour jouer ». Haliburton, de son côté, a justifié sa présence sur le parquet en déclarant : « C’est la finale NBA, mec. J’ai travaillé toute ma vie pour être ici et je veux participer, aider mes coéquipiers autant que je peux. Si je peux marcher, alors je veux jouer».
Un Game 6 de tous les dangers
Pour espérer s’en sortir, Indiana devra limiter les pertes de balle (23 dans le dernier match), continuer à bénéficier d’un bon apport du banc, et obtenir un meilleur rendement de ses titulaires. Beaucoup d’éléments doivent s’aligner pour que les Pacers restent en vie dans cette série. OKC est à une victoire du titre. Statistiquement, une équipe qui mène 3-2 à ce stade d’une finale NBA a 75 % de chances de décrocher le trophée. Le défi est immense pour Indiana, d’autant que les coéquipiers de Lu Dort, l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, voudront finir le travail avec une défense de fer. Il revient maintenant aux Pacers de prouver qu’ils sont encore dans le coup et capables d’arracher un Game 7. Une ultime rencontre pour le titre que l’on n’a plus connue depuis 2016, année du sacre historique des Cavaliers de LeBron James face aux Warriors de Stephen Curry.
