Roland-Garros 2025 : une édition de légende entre éclats tricolores et finales d’anthologie

L’édition 2025 de Roland-Garros a tenu toutes ses promesses, autant chez les femmes que chez les hommes. Le public a vibré, entre l’exploit retentissant de la Française Loïs Boisson et une finale masculine entrée dans l’histoire du tournoi.

C’est une très belle édition de Roland-Garros à laquelle nous venons d’assister, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Même si cette édition a été quelque peu mise de côté par une partie du public en raison de l’actualité footballistique et du sacre du PSG en Ligue des Champions le samedi 31 mai, elle a fini par reprendre toute sa place. Loïs Boisson, véritable révélation de cette quinzaine, a ravivé la passion des amateurs de tennis grâce à son parcours impressionnant jusqu’en demi-finale. Ses exploits complètement fous ont permis à France 2 de signer des audiences records, tant pour les demi-finales féminines que masculines. Malheureusement, la Française a été stoppée par l’Américaine Coco Gauff, imperturbable et solide. Forte de son revers, de sa fraîcheur physique et de son expérience malgré son jeune âge, Gauff semblait parfaitement équipée pour venir à bout de Boisson.

Gauff sacrée, Sabalenka s’effondre

La finale féminine a été marquée par un affrontement spectaculaire entre Coco Gauff et Aryna Sabalenka. Cette dernière avait pourtant réalisé l’exploit de battre Swiatek, invaincue depuis 26 matchs à la Porte d’Auteuil, dans un duel chaotique marqué par des remontées et des craquages de part et d’autre. En finale, Sabalenka a rapidement mené 5-1 avec un double break dans le premier set, mais Gauff a su revenir dans le match, ne cédant le premier set qu’au tie-break après 1h18 de jeu intense. Dans la deuxième manche, Sabalenka a perdu son sang-froid, énervée par les conditions climatiques, et a concédé trois fois son service (6-2 pour Gauff).

Le troisième set a été, lui, plus disputé. Après un bon départ de l’Américaine, Sabalenka recolle à 3-3 mais perd une nouvelle fois son service. Elle ne parviendra jamais à refaire son retard. Après 2h38 de combat, Coco Gauff remporte son premier Roland-Garros. La Biélorusse, trop frustrée et auteure de 70 fautes directes (dont 39 en revers), a été submergée par la sérénité bluffante de la jeune Américaine qui soulève le trophée Suzanne-Lenglen.

Un tournoi masculin haletant jusqu’au bout

Côté masculin, les premiers tours ont été agréablement animés, notamment par le dernier match de Gasquet et les combats d’Arthur Fils, malheureusement contraint à l’abandon après sa victoire face à Munar au deuxième tour. Le Français a poussé son corps dans les retranchements mais une fracture de fatigue au dos a été décelé, il est incertain pour Wimbledon. La grande surprise vient d’Alexander Bublik, fantasque Kazakh, qui atteint pour la première fois les quarts de finale d’un Grand Chelem après une belle victoire contre Jack Draper. Pendant ce temps, Musetti a confirmé sa grande forme en atteignant le dernier carré. 

Djokovic, lui, a été bluffant tout au long de la quinzaine, avec un niveau de jeu remarquable. Il a une nouvelle fois éliminé Alexander Zverev, qui semble toujours incapable de franchir un cap décisif dans les grands rendez-vous. Mais la domination a été sans partage pour deux hommes : Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. Malgré quelques sets concédés, Alcaraz, tenant du titre, a été impitoyable. De son côté, Sinner a été chirurgical, atteignant la finale sans perdre un seul set, notamment grâce à une victoire nette contre Djokovic en demi-finale. Comme chez les femmes, la finale homme oppose les numéros 1 et 2 mondiaux.

Une finale d’anthologie : Alcaraz au bout du suspense

La finale entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner restera dans les annales comme la plus longue et peut-être la plus grande de l’histoire de Roland-Garros. Après deux sets parfaitement maîtrisés par l’Italien, qui imposait sa puissance et semblait intouchable, Alcaraz a resserré son jeu. Il remporte la troisième manche alors que Sinner montre des signes de fatigue. Le quatrième set est un bras de fer tendu : Sinner mène 5-3 et obtient trois balles de match sur le service d’Alcaraz. Le suspense est total. L’Espagnol sauve héroïquement ces balles, égalise, puis remporte le tie-break. Après quatre heures et douze minutes de jeu, le cinquième set débute. Les deux joueurs livrent un tennis d’une pureté rare, avec plus de coups gagnants que de fautes directes. À 5-4, Alcaraz sert pour le titre mais Sinner force un super tie-break. 

C’est là que l’Espagnol élève son niveau pour dominer totalement son rival : 10-2. Carlos Alcaraz décroche son cinquième titre du Grand Chelem en autant de finales disputées, son deuxième consécutif à Roland-Garros. Sinner subit à nouveau la loi de l’Espagnol, comme lors de la finale à Rome. Alcaraz, qui n’avait jamais remonté un déficit de deux sets à zéro, le fait ici, dans le temple de la terre battue. Rien que ça.

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