Un mois après la fin de la saison 2024-2025, les grands championnats européens s’apprêtent à rehausser leurs crampons pour un nouvel exercice sportif, toujours pleins de promesses. À quelques heures de la reprise, à quoi s’attendre ? Retour sur les préparations des clubs qui pourraient marquer l’année.
Ligue 1
L’Olympique de Marseille a entamé sa préparation estivale le 7 juillet, avec deux stages et six matchs amicaux au programme. Après un stage aux Pays-Bas, l’OM a disputé des rencontres à huis clos contre Excelsior Maassluis et Olympic Charleroi. L’équipe a ensuite participé à l’Aircup 2025 en Andorre et Catalogne, affrontant Gérone et Valence. De retour à domicile, le club a accueilli Séville et Aston Villa au Vélodrome, avec une victoire 2-1 contre Aston Villa, dont un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang, revenu à l’OM après un an en Arabie Saoudite. Ces six victoires ont permis à Roberto De Zerbi, de tester un pressing plus haut et une meilleure gestion des temps faibles, ce qui faisait défaut au club phocéen la saison passée. L’OM joue gros cette année : retrouver le podium, renouer avec la Ligue des champions et, surtout, regagner la confiance du Vélodrome.
Le club signe un mercato ambitieux, visant à combiner maturité et explosion de potentiel, tout en alignant les profils pour supporter la pression d’une campagne en Ligue des Champions. Angel Gomes, venu gratuitement de Lille, ou encore Facundo Medina, en prêt de Lens, mais aussi Timothy Weah, Jonathan Rowe ou le très prometteur Igor Paixão, qui arrive des Pays-Bas. Reste à savoir si l’OM saura s’adapter à l’intensité d’une saison longue, avec trois compétitions à jouer à fond.
Plus à l’ouest, à Brest, le Stade Brestois signe lui aussi une préparation parfaite, avec quatre victoires en autant de matchs amicaux. Après un stage en Bretagne, Brest a battu Concarneau, Rennes, Le Havre et le champion d’Italie Naples, montrant une progression claire vers plus de densité et de rigueur. Le collectif, dirigé par Éric Roy, semble pouvoir tenter d’accrocher une place européenne, après une excellente performance en Ligue des Champions l’an passé.
Premier League
Arsenal a orchestré un été intense, combinant préparation physique, fine-tuning tactique et ambitions financières pour enfin emporter ce titre de Premier League qui leur échappe depuis trop longtemps. Après un match discret mais utile à huis clos contre Watford, les Gunners ont entamé une tournée asiatique, contre l’AC Milan et Newcastle United à Singapour, suivi du derby nord-londonien contre Tottenham à Hong Kong le 31 juillet, qui s’est soldé par une défaite. Le club a ensuite regagné Londres pour deux joutes relevées à l’Emirates Stadium : défaite 3-2 contre Villarreal et victoire 3-0 contre l’Athletic Bilbao.
Ce parcours musclé s’inscrit dans un plan bien huilé : ajuster la cohésion autour des recrues phares — Viktor Gyökeres et Martin Zubimendi, tout en renforçant les zones faibles d’un collectif encore fragile sous pression. Gyökeres a déjà marqué contre Bilbao, sur une passe de Zubimendi, une intégration express. Arsenal a dépensé plus de £200 millions cet été, avec un objectif clair : transformer la frustration des podiums sans titre en victoire finale. Le premier choc face à Manchester United à Old Trafford donnera le ton de la saison, dès dimanche.
Liverpool s’est aussi exprimé sur le marché des transferts, en dépensant plus de 300 millions de livres sterling, pour s’offrir une multitude de talents : Florian Wirtz, Hugo Ekitike, Jeremie Frimong et peut-être Alexander Isak, qui espère toujours son arrivée chez le champion en titre. Liverpool a utilisé sa pré-saison comme un laboratoire géant pour valider les ajustements tactiques d’Arne Slot. Malgré un été très réussi en préparation, le club a déjà perdu un premier match officiel, et l’occasion de remporter un trophée, contre Crystal Palace lors du Commmunity Shield à Wembley. Les Reds espèrent faire le “back-to-back”, un long chemin qui commencent dès ce soir, contre Bournemouth.
Bundesliga
Le Bayer Leverkusen a vendu cher sa créativité et sa profondeur de couloir avec les départs de Florian Wirtz et Jeremie Frimpong à Liverpool, mais a réinvesti de façon méthodique sur plusieurs postes : arrivée d’un gardien expérimenté (Mark Flekken), d’un axial prometteur (Jarell Quansah) et de profils offensifs à développer (Ibrahim Maza, Ernest Poku). Malgré un match d’entrée de préparation compliqué contre les jeunes joueurs de Flamengo, et une défaite contre Chelsea pour son dernier match d’essai, Leverkusen a brillé pendant l’été, contre des clubs plus faibles : Pise, Bochum ou encore le Fortuna Sittard.
Leipzig, pour qui la saison 2024-2025 aura été très compliqué, avec une élimination en phase de groupes de Ligue des Champions, et une triste septième place, se doit de faire mieux. Leur préparation, à l’image de la saison passée, est en dents de scie : victoire écrasante contre Toulouse (7-0), mais défaites contre l’Atalanta et Lens. Bien actif sur le marché des transferts, le club n’aura que les compétions nationales sur lesquelles se concentrer
Serie A
L’Inter Milan, après la fin de cycle programmée de Simone Inzaghi, est entré dans une nouvelle ère avec Cristian Chivu comme nouvel entraîneur dès juin. Sportivement, l’Inter s’est projeté tout de suite vers ses futures échéances internationales, avec une participation remarquée au Club World Cup : nul contre Monterrey, victoire spectaculaire contre Urawa Red Diamonds, succès sur River Plate, avant une élimination cruelle contre Fluminense (0-2) en seizièmes de finale. Quelques recrues, comme Luis Henrique, au départ de l’OM, devraient pouvoir faire oublier la défaite cuisante subie contre le PSG en finale de Ligue des Champions 2025.
Sous la houlette de Daniele De Rossi, l’AS Roma a tenté de placer l’été 2025 sous le signe de l’agressivité offensive. Malgré une préparation mitigée, avec notamment une lourde défaite contre Aston Villa, les italiens se doivent de faire une meilleure saison que l’an passé, avec une sixième place.
La Liga
Bilbao, fidèle à son ADN, a privilégié la stabilité plutôt que les changements de masse, concentrant sa préparation sur des confrontations prestigieuses plutôt que sur des opérations onéreuses. La décision de rester au club de la star Nico Williams, n’aura pas suffi pour assurer une bonne préparation, avec une seule victoire en sept matchs, dont une défaite lors de l’Emirates Cup, contre Arsenal.
Dans la foulée de son titre de champion, le Barça a, lui, eu un été parfait : quatre matchs et quatre victoires, lors d’une tournée en Corée du Sud notamment. Le club catalan signe aussi un renfort de luxe, en la personne de Marcus Rashford, en provenance de Manchester United, où il n’était plus le bienvenu.
