Roland Garros 2025 : quel français peut relancer la dynamique du tennis tricolore ?
La 124ᵉ édition de Roland Garros se déroulera du dimanche 25 mai au dimanche 8 juin 2025, un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de tennis. Mais au-delà des hommages rendus à certaines légendes, quelles Françaises ou quels Français ont réellement les moyens d’aller loin cette année ? Avec la retraite de Rafael Nadal, icône de ce tournoi, la compétitivité et le caractère imprévisible de cette future quinzaine à Porte d’Auteuil augmentent, rendant cette édition particulièrement intéressante. Le tableau sera plus ouvert et homogène que lors des années d’hégémonie “nadalienne”. Afin de rendre à César ce qui appartient à César, le président de la Fédération française de tennis (FFT) a assuré qu’un hommage digne de ce nom serait rendu à celui qui a remporté quatorze fois la Coupe des Mousquetaires. Au-delà de cela, l’ex-numéro 7 mondial Richard Gasquet prendra également sa retraite à l’issue du Grand Chelem parisien, ce qui lui vaudra aussi un bel hommage. S’ajouteront à cet événement d’autres figures mythiques du tournoi, que nous ne sommes pas certains de revoir sur la terre battue parisienne, comme Gaël Monfils (38 ans) et Stan Wawrinka (39 ans). Et la compétition ? Après les hommages et les dernières danses de certains de nos Français, se cachent toujours des enjeux sportifs. Arthur Fils, très intéressant malgré son jeune âge (20 ans), incarne la tête de gondole des ambitions françaises pour cette édition. Les Français comptent six représentants dans le top 50 et viendront avec au minimum 15 joueurs dans le tableau principal, sans compter les éventuels derniers retardataires qui arracheront leur ticket lors des qualifications. Ugo Humbert, souvent décevant sur terre battue, comme cette année, avec une défaite au premier tour à Monte-Carlo et Madrid, puis un abandon à Rome. Il semble difficilement en mesure d’atteindre la deuxième semaine. Lui qui n’a connu qu’une seule victoire sur la terre parisienne en six participations. Du côté des femmes, c’est l’hécatombe cette année. Seule Varvara Gracheva figure encore dans le top 100. Malgré cela, huit joueuses françaises seront bien présentes, comme Caroline Garcia ou Diane Parry, sans oublier celles qui sortiront des qualifications. Reste à voir si elles seront en mesure de performer. On espère un parcours similaire pour Gracheva, qui avait marqué l’édition de l’an dernier de son empreinte avec un très beau parcours, plutôt inattendu, jusqu’en huitième de finale. Ceux qu’on veut voir pour ce Roland Garros Mais, la vedette de cette édition, celui en qui nous plaçons tous nos espoirs, est évidemment Arthur Fils. Auteur cette année de trois quarts de finale en Masters 1000 (Indian Wells, Miami et Monte-Carlo), le joueur de 20 ans, fan du PSG, a signé des performances marquantes : victoires sur Rublev, Tsitsipas, et deux défaites serrées face à Carlos Alcaraz. Fils a prouvé qu’il est un véritable joueur de terre battue, et que sa puissance est une arme redoutable. Reste à voir s’il sera capable de vaincre ses démons, lui qui n’a encore jamais signé de victoire à porte d’Auteuil, avec deux défaites au premier tour de Roland-Garros et une élimination aux Jeux olympiques cet été. Il doit tirer les leçons de ces échecs pour mieux gérer la pression ressentie par un joueur français évoluant devant son public. Bien que le natif de la région parisienne ait toute sa carrière devant lui, avec un potentiel démentiel, il doit être capable d’atteindre dès cette année au minimum la deuxième semaine de la compétition, et peut-être plus, si affinités… Au-delà de son âge, Gaël Monfils a réalisé des performances impressionnantes cette saison, notamment à l’Open d’Australie et à Indian Wells. Il est inévitable qu’il emmènera le public avec lui et nous fera tous vibrer. Il est encore capable de performer, mais l’exigence physique que demande la terre battue, surtout dans un format en trois sets gagnants, risque de ne pas jouer en sa faveur. Alexandre Muller (40e) et Corentin Moutet (76e) peuvent créer la surprise et comptent parmi les très bons joueurs français sur terre battue. Le showman Moutet, auteur d’un huitième de finale l’an dernier, peut une nouvelle fois déjouer les pronostics. D’autant qu’il s’est offert, à Rome, un très beau huitième de finale, perdu 2-1 face à Jack Draper (5e), après avoir éliminé Holger Rune (10e) au tour précédent.