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Roland Garros 2025 : quel français peut relancer la dynamique du tennis tricolore ?

La 124ᵉ édition de Roland Garros se déroulera du dimanche 25 mai au dimanche 8 juin 2025, un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de tennis. Mais au-delà des hommages rendus à certaines légendes, quelles Françaises ou quels Français ont réellement les moyens d’aller loin cette année ? Avec la retraite de Rafael Nadal, icône de ce tournoi, la compétitivité et le caractère imprévisible de cette future quinzaine à Porte d’Auteuil augmentent, rendant cette édition particulièrement intéressante. Le tableau sera plus ouvert et homogène que lors des années d’hégémonie “nadalienne”. Afin de rendre à César ce qui appartient à César, le président de la Fédération française de tennis (FFT) a assuré qu’un hommage digne de ce nom serait rendu à celui qui a remporté quatorze fois la Coupe des Mousquetaires. Au-delà de cela, l’ex-numéro 7 mondial Richard Gasquet prendra également sa retraite à l’issue du Grand Chelem parisien, ce qui lui vaudra aussi un bel hommage. S’ajouteront à cet événement d’autres figures mythiques du tournoi, que nous ne sommes pas certains de revoir sur la terre battue parisienne, comme Gaël Monfils (38 ans) et Stan Wawrinka (39 ans). Et la compétition ? Après les hommages et les dernières danses de certains de nos Français, se cachent toujours des enjeux sportifs. Arthur Fils, très intéressant malgré son jeune âge (20 ans), incarne la tête de gondole des ambitions françaises pour cette édition. Les Français comptent six représentants dans le top 50 et viendront avec au minimum 15 joueurs dans le tableau principal, sans compter les éventuels derniers retardataires qui arracheront leur ticket lors des qualifications. Ugo Humbert, souvent décevant sur terre battue, comme cette année, avec une défaite au premier tour à Monte-Carlo et Madrid, puis un abandon à Rome. Il semble difficilement en mesure d’atteindre la deuxième semaine. Lui qui n’a connu qu’une seule victoire sur la terre parisienne en six participations. Du côté des femmes, c’est l’hécatombe cette année. Seule Varvara Gracheva figure encore dans le top 100. Malgré cela, huit joueuses françaises seront bien présentes, comme Caroline Garcia ou Diane Parry, sans oublier celles qui sortiront des qualifications. Reste à voir si elles seront en mesure de performer. On espère un parcours similaire pour Gracheva, qui avait marqué l’édition de l’an dernier de son empreinte avec un très beau parcours, plutôt inattendu, jusqu’en huitième de finale. Ceux qu’on veut voir pour ce Roland Garros Mais, la vedette de cette édition, celui en qui nous plaçons tous nos espoirs, est évidemment Arthur Fils. Auteur cette année de trois quarts de finale en Masters 1000 (Indian Wells, Miami et Monte-Carlo), le joueur de 20 ans, fan du PSG, a signé des performances marquantes : victoires sur Rublev, Tsitsipas, et deux défaites serrées face à Carlos Alcaraz. Fils a prouvé qu’il est un véritable joueur de terre battue, et que sa puissance est une arme redoutable. Reste à voir s’il sera capable de vaincre ses démons, lui qui n’a encore jamais signé de victoire à porte d’Auteuil, avec deux défaites au premier tour de Roland-Garros et une élimination aux Jeux olympiques cet été. Il doit tirer les leçons de ces échecs pour mieux gérer la pression ressentie par un joueur français évoluant devant son public. Bien que le natif de la région parisienne ait toute sa carrière devant lui, avec un potentiel démentiel, il doit être capable d’atteindre dès cette année au minimum la deuxième semaine de la compétition, et peut-être plus, si affinités… Au-delà de son âge, Gaël Monfils a réalisé des performances impressionnantes cette saison, notamment à l’Open d’Australie et à Indian Wells. Il est inévitable qu’il emmènera le public avec lui et nous fera tous vibrer. Il est encore capable de performer, mais l’exigence physique que demande la terre battue, surtout dans un format en trois sets gagnants, risque de ne pas jouer en sa faveur.  Alexandre Muller (40e) et Corentin Moutet (76e) peuvent créer la surprise et comptent parmi les très bons joueurs français sur terre battue. Le showman Moutet, auteur d’un huitième de finale l’an dernier, peut une nouvelle fois déjouer les pronostics. D’autant qu’il s’est offert, à Rome, un très beau huitième de finale, perdu 2-1 face à Jack Draper (5e), après avoir éliminé Holger Rune (10e) au tour précédent.

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NBA : Comment fonctionnent les Play-offs ?

Alors que le premier tour est terminé et que les demi-finales de conférence battent déjà leur plein, les Play-offs NBA atteignent la moitié de leur parcours, mais comment fonctionne cette compétition ?  Comment se déroule une saison en NBA ? Le mode opératoire de la grande ligue répond à un fonctionnement bien particulier. Tout d’abord, le championnat est divisé en deux conférences, elle-même composé de six divisions qui contiennent chacune six équipes. La première partie du championnat, la saison régulière, se déroule en 82 matchs disputés par chacune des équipes :  Tous ces matchs donnent lieu à un classement de 15 franchises pour chaque conférence. Les six premiers sont directement qualifiés en Play-offs, tandis que les équipes positionnées de la 7ᵉ à la 10ᵉ place doivent passer par le Play-In pour y accéder (sorte de barrage). Les équipes classées de 15 à 11 sont éliminées.  Le Play-In  Le Play-In constitue la dernière chance pour les équipes classées entre la septième et la dixième place  de se qualifier pour les Play-offs. Chaque rencontre compte, il n’y a pas de match retour. Tout d’abord les équipes 7ème et 8ème s’affrontent, le gagnant est qualifié. Le perdant de cette rencontre affrontera ensuite le gagnant du match qui oppose les équipes positionnées 9ème et 10ème, le vainqueur remporte la dernière place en Play-offs. Les Play-offs Chaque tour se joue au meilleur des sept matchs, la première équipe qui en remporte quatre,passe au tour suivant. Pour démarrer, les premiers de chaque conférence affrontent les huitèmes, les deuxièmes jouent les septièmes, et ainsi de suite. La compétition se déroule en 4 tours, les quarts, demis, puis finales de conférence. Et pour finir, les deux vainqueurs de conférence s’affrontent en Final NBA. Où en est la compétition ? 1ᵉʳ tour : Conférence Est : Les Cleveland Cavaliers l’ont facilement emporté 4-0 face à une équipe de Miami impuissante, pendant que Boston a également largement surpassé Orlando sur un score de 4-1. Millauwke, bien affaibli par la blessure de Damian Lillard, s’est incliné 4 à 1 face aux Pacers d’Indiana tandis que Detroit, qui retrouvait les Play-offs cette année s’est accroché, mais a finalement perdu 4-2 face à une équipe de New-York bien en forme. Conférence Ouest : Le Thunder a répondu aux attentes en écrasant 4-0 Memphis qui a perdu son franchise player Ja Morant lors du match 3. Bien que très attendu, les Los Angeles Lakers de Lebron James et Luka Doncic se sont durement inclinés 4-1 face à une équipe de Minnesota surprenante et en grande forme. Les séries qui opposaient Houston à Golden States et Denver aux Los Angeles Clippers étaient les plus disputées de ce premier tour. Stephen Curry et les Warriors se sont fait peur, mais se sont finalement imposés lors du match 7 à Houston. Et enfin, les Denver Nuggets se sont imposés en sept matchs contre les Clippers lors d’une série très serrée, avec de nombreux rebondissements. 2ᵉ tour : Demi-finales de conférence Conférence Est : Après avoir subi plusieurs blessures qui les ont affaiblis (Darius Garland et Evan Mobley), les Cavaliers ont perdu 4-1 contre les Indiana Pacers, qui vont donc retrouver les finales de conférence pour la deuxième année consécutive.  New-York a créé la surprise et s’est imposé 4 à 2 contre les Celtics qui étaient pourtant favoris. De plus, Jayson Tatum, joueur phare de Boston, a subi une rupture des tendons d’Achille lors du match 4 et sera donc probablement absent au minimum un an. Conférence Ouest : Encore une blessure et cette fois-ci, c’est Stephen Curry, touché au ischios, qui en est victime. S’il a pu participer au début du premier match que les Warriors ont gagné, le meneur de Golden States a dû renoncer au reste de la série où Minnesota l’emporte 4-1, bien emmené par Anthony Edward et un excellent Julius Randle. Dans la série qui oppose Oklahoma City aux Nuggets, les deux concurrents au MVP de la saison régulière Shai Gilgeous-Alexander et Nikola Jokic ont connu des difficultés. L’opposition entre les deux équipes a été très serrée. Mais le Thunder a fini par surclasser des Nuggets fatigués dans un match 7 où il n’y a pratiquement pas eu de suspense.  Pour les finales de conférence, ce sera donc New-York Knicks face aux Indiana Pacers à l’Est, et à l’Ouest, le Thunder affrontera les Minnesota Timberwolves. La NBA verra donc un septième champion différent en sept ans, une première dans l’histoire de la grande ligue. 

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Les essais hivernaux en Formule 1, qu’est-ce que c’est ?

Les essais hivernaux marquent le retour de la catégorie reine du sport automobile, la Formule 1. Ces trois jours de tests permettent aux écuries de comprendre leur monoplace et de se préparer pour cette future saison 2025. Cette année, la compétition risque d’être rude. La Formule 1 fait parler d’elle cette semaine avec la reprise de la discipline pour des essais hivernaux. Les vingt monoplaces n’ont plus foulé l’asphalte d’un circuit depuis le Grand Prix d’Abu Dhabi en décembre dernier, laissant place à une longue trêve jusqu’à fin février. En 2025, Bahreïn accueille une nouvelle fois les dix écuries. Mais une question se pose : Comment fonctionnent les essais hivernaux ?  Comprendre le format Ces tests de pré-saison s’étendent sur trois jours, soit un total de vingt-quatre heures de roulage. L’objectif pour l’ensemble des pilotes et écuries est d’enchaîner un maximum de tours en piste pour comprendre le comportement de leur voiture. Celles-ci sont soigneusement développées lors de ces trois mois de pause. Dès lors, seules dix monoplaces peuvent rouler simultanément dans la journée, une par équipe. Prenons l’exemple de Ferrari : la direction choisira d’aligner Lewis Hamilton le matin et Charles Leclerc l’après-midi.  Qu’est-ce que l’on y apprend ? Pendant ces longues journées, il faut trouver des occupations : C’est pourquoi des interviews avec les pilotes sont régulièrement organisées pour recueillir leurs impressions sur la saison à venir. Ces formats, souvent proposés par les diffuseurs, permettent d’animer l’attente. Côté performance, le rythme affiché par les monoplaces et les pilotes donnent un aperçu de la saison. Mais attention, pas de quoi s’enflammer : chaque écurie suit son propre programme, et des améliorations sont souvent apportées avant même la première course. Ces programmes sont nombreux : gestion des pneus, rythme de course, simulation de qualification… Bref, un véritable champ de bataille où chaque détail compte lors de ces essais hivernaux. Comment se profile 2025 ? Difficile de se prononcer pour le moment, rien n’est jamais figé en Formule 1. En réalité, les réponses tomberont au moment des premières qualifications en Australie.      Cependant, quelques tendances se dessinent : McLaren semble conserver son statut de leader avec une machine qui ne montre aucun signe de faiblesse. Derrière elle, Ferrari, Red Bull et Mercedes restent très proches, et devraient se battre pour les premières places à quelques millièmes près. Autre élément à ne pas négliger, 2025 marque la fin de la réglementation aérodynamique introduite en 2022. C’est-à-dire qu’en 2026, tout reprendra de zéro avec une révolution motrice. Cela va obliger les écuries à stopper le développement de leur monoplace actuelle pour espérer se présenter en tant que leader l’an prochain. Plusieurs d’entre-elles l’on déjà affirmé, tels que Williams et Aston Martin. Ce qui est certain, c’est que la Formule 1 est sur le point de reprendre ses droits. Rendez-vous à Melbourne, entre le 14 et le 16 mars, pour le premier chapitre d’une saison qui s’annonce comme l’une des plus intenses, serrées et imprévisibles.

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Tournoi des Six Nations – L’Italie humiliée, les Bleus répètent l’histoire dans un match à sens unique

Ce dimanche, l’équipe de France a retrouvé confiance en évitant l’élimination. En battant l’Italie, les Bleus restent dans la course au titre du Tournoi des Six Nations et se remettent de leur déconvenue face à l’Angleterre, la semaine dernière.           C’est un record historique pour la France dans cette compétition. Soixante-treize points inscrits face à une équipe italienne complètement secouée, c’est un exploit jamais réalisé par les Bleus auparavant. Désormais, l’objectif est fixé : aller au bout de l’épreuve pour remporter un vingt-septième sacre dans ce tournoi. La France contre-attaque        Les Bleus n’ont fait qu’une bouchée des Italiens, en infligeant un score de 24 à 73 au Stade olympique de Rome. Un tel résultat s’inscrit parfaitement après un début de campagne plutôt concluant pour l’équipe de France dans ce Tournoi des Six Nations. Certes, leur légère défaite 26 à 25 face aux Anglais les prive du Grand Chelem, mais ne les empêche pas pour autant d’atteindre la victoire finale.  Le XV de France a été mis en place pour affaiblir la défense adverse, et cela a parfaitement fonctionné. Un doublé pour Léo Barré, et bien sûr, du le grand Antoine Dupont, qui ont fait de cette rencontre un véritable cauchemar pour la défense italienne. Cette dernière a encaissé pas moins de onze essais, contre seulement trois pour les Azzurri. Ce score surpasse même les dernières victoires marquantes des Français : face au Pays de Galles (43-0) en début de compétition ou encore face aux Anglais (53-10) en 2023.  Actuellement, l’Irlande reste en tête du classement avec quatorze points, suivie de près par… l’équipe de France, qui, malgré un petit revers la semaine dernière, conserve la seconde place, à seulement trois points du leader. De leur côté, la Squadra Azzurra se retrouve cinquième, avec seulement une victoire contre les Gallois. Une rivalité bien ancrée mais rarement serrée Bien que les rencontres entre la France et l’Italie se concluent généralement par des victoires françaises, la rivalité demeure intense. Que ce soit en football, en volley-ball ou en rugby, ces deux pays sont prêts à tout pour s’imposer. Cependant, rien ne garantit que le résultat soit toujours serré, comme les Bleus l’ont prouvé dimanche. Donner une leçon aux Italiens, c’est ce que préfèrent les Français. Ce n’est pas la première fois qu’ils infligent un score aussi impressionnant en compétition internationale. Par exemple, lors de la Coupe du Monde 2023, la France a signé le plus gros score de son histoire face aux Azzurri (60-7). Sans compter que depuis le début de ce sport, l’Italie n’a remporté que trois matchs contre les Bleus : leur dernière victoire en date remonte à 2013, à Rome. Pourtant, cette même équipe italienne avait pourtant donné du fil à retordre l’an dernier pour les Bleus avec un résultat serré (13-13). Ce que l’on a vu ce dimanche, c’était un match surprenant mais finalement loin d’être inédit. Si le Grand Chelem est désormais impossible, le titre est bel et bien envisageable. L’équipe de France prouve enfin qu’elle a l’étoffe d’un champion.

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Open d’Australie : La malédiction d’Alexander Zverev en Grand Chelem

Quelques semaines plus tôt, Alexander Zverev a chuté en finale de l’Open d’Australie, balayé par l’Italien Jannik Sinner. Il complète un triste bilan de trois défaites en trois finales en Grand Chelem. Celui qui est actuellement considéré comme l’un des meilleurs laisse à chaque fois des opportunités s’échapper au profit de ses rivaux.    L’US Open, l’origine de ses désillusions  C’est en 2020 que sa série de défaites commence. À 24 ans, Zverev touche enfin son rêve du bout des doigts. Il dispute sa première finale en Grand Chelem, lors de l’US Open contre Dominic Thiem, alors deuxième du classement mondial des tennismen ATP.  Les deux premiers sets sont à son avantage, il domine la rencontre mais sans éclat. Il ne reste plus qu’un seul set à inscrire pour soulever le trophée. Mais contre toute attente, sa confiance s’effondre, il perd son avance et s’incline face à l’Autrichien. Pourtant, malgré une défaite tragique, il garde la tête haute et reste persuadé de son potentiel pour les compétitions à venir. La triste conclusion de Roland Garros  Au printemps 2024, toutes les étoiles semblent s’aligner pour l’Allemand à Roland Garros. Il s’impose face au roi des terres battues, Rafael Nadal, dès son entrée en lice dans le tournoi. Le show Zverev continue jusqu’en finale : une bataille serrée contre Holger Rune au quatrième tour et une domination face à Casper Ruud en demi-finale, plus d’excuses, il doit remporter son premier titre en Grand Chelem. Qui plus est, le finaliste Carlos Alcaraz arrive à bout de souffle après sa demi-finale face à Sinner.  Pendant la rencontre, il ne lui manque plus qu’un seul set pour être sacré, comme quatre ans plus tôt. Mais coup de tonnerre : il retombe dans ses travers en s’inclinant une nouvelle fois. Causé par une accumulation de pression et de fatigue, il voit son concurrent soulever une coupe qu’il pensait remporter. Tout simplement pas au niveau face à Sinner Lors de l’Open d’Australie en janvier, Zverev domine ses adversaires, tels Ugo Humbert, Tommy Paul, et Novak Djokovic ; même si ce dernier est contraint d’abandonner après seulement un set. Avec cette dynamique, tout laisse présager une finale épique entre le vainqueur du Paris-Bercy et le champion en titre, Jannik Sinner.  Le match débute timidement, peut-être même trop : le Hambourgeois est battu d’entrée sur le premier set et tente de s’accrocher pour le point suivant, en vain. Au bout du compte, il est évincé en trois sets dans l’enceinte du Rod Laver Arena, à Melbourne. C’est un poids qui devient de plus en plus lourd à porter car Alexander Zverev est aujourd’hui l’homme qui compte le plus de finales perdues en Grand Chelem, sans une seule victoire. Une énième déception pour les spectateurs qui s’attendaient à une rencontre à la hauteur des plus belles heures de la rivalité Federer-Nadal.

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Premier League : Nottingham Forest imite les grands

La Premier League, c’est Liverpool, Manchester City, Chelsea… et désormais Nottingham Forest.  Avec treize victoires et cinq défaites, ils se disputent un podium avec Arsenal. C’est une bouffée d’air frais pour cette équipe qui, l’an passé, évitait la relégation. Une renaissance provoquée par l’arrivée de Nuno Espírito Santo à la tête du club fin 2023. Une tête d’affiche de la ligue anglaise Nottingham Forest, c’est un potentiel brut. Entre jeunesse, expérience et un mercato à plus de cent millions d’euros misant sur des talents, l’exigence est simple : il faut gagner. Cependant, personne ne laissait présager un retour aux avant-postes. Après des débuts timides, la saison prend un tournant radical. La stratégie a mis du temps à être ajustée, mais ils peuvent dorénavant se confronter aux meilleures équipes anglaises.  Et le titre, alors ? Difficile d’y croire. Pour le moment, Liverpool est un rouleau compresseur. Leader du championnat, de la Ligue des Champions et avec un jeu offensif redoutable, tout est sous contrôle pour les hommes d’Arne Slot. De plus, la rivalité de Forest avec Arsenal et Manchester City pour les premières places fait que les espoirs de sacre restent maigres. Mais rien n’est impossible : les grands clubs se concentrent souvent sur les coupes pour éviter la fatigue, et peuvent rapidement délaisser le championnat. Il y a peut-être une chance, mais un seul faux pas et c’est fichu. Espírito Santo le sait :  calme, humilité et capacité à saisir les occasions, ce sont les clés du succès. Sans elles, le rêve s’effondre. L’équipe, c’est ce qui fait la différence Dans certains clubs, le jeu repose uniquement sur la qualité de ses grands joueurs. À Nottingham, c’est le collectif qui permet de faire briller les meilleurs. Sous le capitanat de Ryan Yates, tout le monde a un rôle à jouer, sans pour autant reléguer les stars au second plan. Cette méthode s’avère terriblement efficace.  Impossible de passer à côté de Chris Wood, le pilier offensif de la saison. À 33 ans, il a déjà inscrit un total de quatorze réalisations en seulement une demi-saison : c’est un véritable tueur devant les cages. Sa régularité est décisive, surtout face aux cadors du championnat. Au classement des buteurs, il rivalise même avec Cole Palmer, fils prodige de Chelsea.  Une autre pièce maîtresse, c’est Matz Sels. L’ancien portier de Strasbourg est l’un des plus performants de l’année. Avec 80% d’arrêts et une moyenne d’un but encaissé par match, il figure dans les quatre meilleurs gardiens de la saison. Il sauve notamment son équipe d’une déconvenue lors du rendez-vous face à Liverpool (1-1) ces dernières semaines. Cependant, il laisse parfois un goût amer, tel que ses cinq buts encaissés par Bournemouth, fin janvier. Comme un air de déjà-vu La fin des années 70, c’était l’âge d’or du football et Nottingham Forest en faisait partie. À cette époque, le club anglais est l’une des plus grandes équipes de Premier League. Avec un titre national décroché en 1978, c’est en Ligue des champions, anciennement Coupe des clubs champions, que les Tricky Trees font sensation. Ils remportent deux titres consécutivement en 1979 et 1980 dans la compétition la plus prestigieuse. Trois années historiques, mais depuis, plus aucun succès notable.  En 2025, l’histoire semble se répéter. Une nouvelle fois, Forest brille, mais pour combien de temps ? Près de cinquante ans après, l’exploit semble presque irréalisable dans un football bien plus compétitif, l’aspect financier et sportif ayant considérablement évolué. Pourtant, les joueurs y croient et restent déterminés. 

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Lewis Hamilton et Ferrari : vers un retour au sommet ?

La Formule 1 entre dans une nouvelle ère en 2025. À la suite de transferts historiques, cette saison promet d’être inoubliable, à l’instar de Lewis Hamilton qui quitte Mercedes et rejoint la Scuderia Ferrari. Un nouveau titre pour les rouges depuis dix-huit ans ? À l’amorce de sa quarantaine, c’est un défi qui ne l’effraie pas. Le 1er février 2024, Ferrari écrit l’histoire. C’est un véritable tsunami dans le sport automobile.  Après douze saisons sous la bannière Mercedes, Lewis Hamilton sera bien vêtu de rouge en mars, au départ du premier Grand Prix de la saison, en Australie.    Le battage médiatique est retombé, mais pour les tifosis, il est encore difficile d’imaginer un septuple champion du monde au volant d’une Ferrari, une nouvelle fois. Les comparaisons avec Michael Schumacher, qui a remporté cinq de ses sept titres avec la Scuderia, s’annoncent inévitables.  Le destin croisé des nouveaux collaborateurs Ce départ ne s’est pas fait sur le fil. Après huit années de règne avec l’écurie allemande, les désillusions se sont multipliées. Depuis la course controversée d’Abu Dhabi en 2021, l’équipe ne parvient plus à concevoir une monoplace capable de remporter des titres. Ajoutant à cela l’arrivée d’un coéquipier, George Russell, qui souhaite constamment se confronter à lui, l’entente se dégrade au sein du groupe. Il prolonge pourtant fin 2023, pour deux saisons, mais quelques mois plus tard, la bombe explose : Hamilton rejoint l’écurie au cheval cabré jusqu’en 2026. Cette signature est une occasion en or de décrocher un huitième sacre, un exploit jamais réalisé dans l’histoire.  Pendant ce temps, Ferrari retrouve les sommets. Deuxième du championnat constructeur l’an passé, devancée de peu par McLaren, ils gomment les erreurs des anciens dirigeants. Sous les ordres du Français Frédéric Vasseur, l’objectif est clair : le titre pilote. En 2025, les monoplaces ne devraient pas décevoir. La réglementation reste inchangée et les crashs-tests, qui permettent de vérifier la qualité du cockpit, sont déjà validés. Cela laisse présager d’une performance solide de la Scuderia. Les tifosis seraient ravis de revoir leur équipe remporter le championnat après tout ce temps. Le dernier à l’avoir fait ? Kimi Räikkönen en 2007, devant… un certain Lewis Hamilton.  Le cas Charles Leclerc Si l’arrivée du Britannique fait scintiller la scène, reste à savoir qui tiendra le rôle principal. Charles Leclerc, l’enfant de la maison italienne, devra montrer les crocs s’il veut conserver un statut de leader. Un défi pour le Monégasque ? Pas vraiment. Ne vous méprenez pas, il connaît la chanson. Dès son arrivée chez les rouges en 2019, il a su imposer sa loi à son coéquipier Sebastian Vettel, quadruple champion du monde. L’an dernier, Leclerc réalise également la meilleure saison de sa carrière avec un total de trois victoires et 356 points au compteur. Lui aussi sera sans doute à la lutte pour le titre, son premier. Un duel interne se dessine entre ces deux géants, de quoi enflammer les tifosis.    Quelles sont les attentes pour 2025  ?   Difficile de qualifier Hamilton de pilote confiant à l’aube de cette saison. Avec seulement deux victoires en trois ans, le septuple champion du monde montre des signes de faiblesse. Excepté sa victoire historique à Silverstone, le bilan de 2024 reste mauvais. En novembre dernier, il a notamment reconnu avoir manqué de vitesse par rapport à son coéquipier tout au long de la saison. Cela peut s’expliquer par l’écart de performances des voitures en fin d’année, favorisant George Russell.  Tout compte fait, son arrivée à Maranello pourrait être bénéfique. Le natif de Stevenage ne lâche rien quand un titre est en jeu, même face à l’adversité au sein de sa propre écurie. Sa rivalité avec Nico Rosberg entre 2014 et 2016 en est la preuve. Cette nouvelle aventure pourrait relancer un pilote que l’on imaginait sur le déclin… ou alors sceller une fin de carrière légèrement décevante. C’est l’un de ses derniers moments pour briller. Ce choix pourra-t-il redéfinir son destin ? Réponse le 16 mars prochain, à Melbourne.

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Mondial de handball 2025 : l’équipe de France de retour après le désastre des JO

Un septième titre, c’est l’objectif de l’équipe de France dans ce mondial de handball 2025 qui débute ce 14 janvier. Bien qu’il reste de nombreuses lacunes, les Bleus veulent croire à un nouveau succès.  Pour ce championnat, les hommes de Guillaume Gille s’aventurent en terrain inconnu. Leur dernière compétition, c’était à Paris, lors des Jeux olympiques, où leurs espoirs ont pris fin en quarts de finale face à l’Allemagne (35-34). Une désillusion, marquée par la retraite de l’immense Nikola Karabatic, laisse un goût amer chez les supporters.  Toutefois, les deux matchs de préparation sont concluants. Après s’être imposés avec autorité face à la République Tchèque (37-28) et face au Portugal (44-38), les Bleus veulent tourner la page. Ils sont prêts à résister aux cadors de la compétition.  Un niveau prometteur mais sans saveur   Cette victoire contre les Portugais était plus compliquée que prévu. Un coup de chance ? Pas vraiment, mais cela ne les a pas empêchés de se faire quelques frayeurs.  Mais que manque-t-il à cette équipe de France pour revenir à sa gloire d’antan ? De l’expérience ? Une meilleure gestion ? Le problème est clair. Ce qui ne fonctionne pas, c’est le jeu collectif. Certains peinent à se retrouver dans le système mis en place par l’entraîneur. Résultat, les individualités sauvent la mise, mais cela ne suffira pas toujours.  L’aspect défensif, quant à lui, montre des lacunes. Leurs erreurs répétées changent régulièrement la physionomie d’un match. Si l’on analyse le nombre de buts encaissés lors de ces derniers matchs, cela fait soixante-six. À l’aube d’une compétition majeure, c’est un défaut qui doit être impérativement corrigé. Facile sur le papier, mais prudence Avec six titres au compteur, les Français restent les patrons de ce championnat du monde. Mais depuis 2017, plus rien. L’équipe peine à renouer avec ce trophée. Pour leur entrée en lice, les Bleus affronteront le Qatar. Sur le papier, ces derniers ne représentent pas une grande menace, presque une formalité. Récemment battus par la Slovénie et l’Algérie, les hommes de Valero Rivera ne devraient pas poser problème, en principe. Et le reste du groupe ? Pas de quoi s’inquiéter : une Autriche en difficulté lors de ses derniers matchs et un Koweït anonyme sur la scène internationale. Autant dire qu’il faudrait un cataclysme pour éliminer la France à ce stade de la compétition. C’est à partir de la manche suivante que les choses sérieuses commencent. Si la phase préliminaire n’a pas vu l’adversité de bonnes équipes, cela pourrait arriver lors du tour principal. Les trois premiers du groupe C rejoignent ceux du groupe D pour ne former qu’une seule et même poule. Parmi ces six équipes, la France pourrait affronter des Néerlandais réputés pour leur opportunisme et des Hongrois en pleine ascension depuis leur courte défaite contre les tricolores aux Jeux olympiques. Seules les deux premières pourront rêver des quarts. Les Bleus ont-ils les épaules pour passer ce cap ? Sûrement, mais attention aux mauvaises surprises.   Dika Mem nouveau meneur Si un joueur français doit être surveillé de près, c’est lui. Bien qu’il revienne de sa blessure à l’épaule, Dika Mem, l’arrière gauche de cette équipe de France, n’a rien perdu de son niveau. Après un match calme contre les Tchèques, il ne manque pas l’occasion de briller face aux Portugais. Lors de cette rencontre, il inscrit neuf buts sur neuf tentatives, tout simplement imparable. Il apporte également une contribution défensive qui s’avère décisive lors de la seconde période. Au vu des performances affichées, c’est encourageant pour ce championnat du monde. Cette année, la compétition se déroule en Norvège, au Danemark et en Croatie, du 14 janvier au 2 février. Les matchs seront diffusés sur les antennes de BeIN SPORTS. Coup d’envoi 18 heures pour la première rencontre des Bleus, à la salle de sport Žatika, en Croatie.

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Retraite de Rafael Nadal : le tennis de nouveau orphelin

Deux ans après avoir perdu son plus grand esthète, le tennis s’apprête à perdre son plus grand gladiateur. On pensait s’être fait à l’idée et pourtant, quand le couperet est tombé, la planète tennis s’est arrêtée.  Le 10 octobre dernier, Rafael Nadal annonçait sa retraite sportive à l’âge de 38 ans, par le biais d’une vidéo sur ses réseaux sociaux. « J’ai vécu des années difficiles, particulièrement les deux dernières. Je pense que je ne suis plus capable de jouer. Je pars en paix absolue. J’ai donné le maximum” s’y exprime le majorquin.  Et mentir, le taureau de Manacor ne sait pas faire. En témoigne son parcours rempli d’obstacles, lui qui à 19 ans contracte le syndrome de Muller-Weiss, une maladie dégénérative qui entraîne une nécrose d’un os de son pied et qui, toute sa carrière, a su composer avec un corps cabossé sans jamais rien lâcher. On espérait depuis deux ans, tout comme lui, que Mère tennis lui accorde une seconde jeunesse et de le revoir sur la terre ocre de Roland Garros en pleine possession de ses capacités. Il aura au moins le droit de dégainer sa raquette une ultime fois devant son public, à Malaga fin novembre, à l’occasion de la phase finale de la Coupe Davis. Alors comment résumer Rafael Nadal ? Je serais tenté de vous répondre « 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2022 » en clin d’œil à Marc Maury. Car son plus grand exploit se trouve bien là : 22 titres du Grand Chelem dont 14 coupes des mousquetaires, seul le Real Madrid, son club de cœur, apparaît comme aussi tyrannique. Pourtant l’expert de la terre battue, resté 209 semaines sur la plus haute marche de son sport, a également fait sienne chaque surface. Il représente, avec Rod Laver et Novak Djokovic, le trio des joueurs ayant remporté chaque “majeur” à plusieurs reprises. Mais pour moi, Rafa c’est avant tout un modèle de résilience, de rigueur et de modestie. C’est le catcheur marathonien devenu chirurgien. C’est le coup droit lasso dévastateur qu’on retrouvait chaque été du côté de la porte d’Auteuil. Mais surtout c’est l’homme qui m’a fait prendre la raquette de tennis quand j’avais 6 ans. Comme à tout plein d’enfants, tu m’as fait aimer le tennis. Donc tu peux partir en paix absolue Rafa, parce que tu nous as donné le maximum.

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La naissance des Jeux paralympiques

Le cycle paralympique s’est officiellement terminé lundi dernier. Les compétitions ont certes pris fin le 9 septembre mais l’exposition « Histoires paralympiques » a pris fin lundi 30 septembre.  L’exposition, organisée dans le Panthéon, au cœur du cinquième arrondissement, traite de la naissance des Jeux paralympiques et des premières délégations envoyées pour y participer. Il y a aussi tout un volet technique pour présenter les évolutions des équipements des athlètes ainsi qu’une partie plus médiatique pour montrer la façon dont les médias ont traité et traitent maintenant la question. Prologue et naissance en Angleterre Avant de commencer, il est important de préciser que des événements ont déjà été organisés avant les premiers Jeux mais ils tenaient plus du pittoresque, pour se moquer des personnes atteintes de handicap. En 1920, en revanche, une course est organisée à l’hippodrome Longchamp pour mettre à l’honneur un fauteuil conçu par la société Aumont, modèle qui reprenait le design des fauteuils de transports de blessés pendant la Première Guerre mondiale. Ce modèle s’activait à la force des bras.  En 1948, dans l’hôpital de Stoke Mandeville près de Londres, le médecin-chef Ludwig Guttman imagine une “Journée sportive” de compétition de tir à l’arc, le même jour que l’ouverture des JO de Londres, le 29 juillet. Cette compétition est ouverte aux pensionnaires de l’hôpital dans un but de rééducation par le sport. Cet événement rassemble alors 14 hommes et 2 femmes en fauteuil roulant. Assez largement médiatisée, cette idée dépasse les frontières anglaises pour arriver jusque dans l’Hexagone dans le milieu des années 50, moment où le sport est ici aussi intégré dans les traitements. C’est aussi à cette période que les mutilés de guerre font sortir la pratique sportive du contexte médical pour en faire un vrai loisir. Petit à petit, ils se rassemblent et finissent par fonder une association, l’ASMF ou l’Amicale sportive des mutilés de France, en 1954. Son président-fondateur Philippe Berthe, soldat de l’Armée de Libération ayant perdu sa jambe sur une mine, crée par la même occasion une revue (Revue des Mutilés de France) où il relate de la participation française aux Jeux de Stoke Mandeville. Rome 1960, la première édition des Jeux paralympiques A peine 12 ans après les premiers Jeux de Stoke Mandeville, il est décidé que des “Jeux para-olympiques”, réservés aux paralysés, seront organisés tous les 4 ans dans la foulée des JO et si possible dans la même ville. Rome est donc la première édition de ces Jeux en 1960, suivie de Tokyo en 1964. Après cela, il faudra attendre Séoul en 1988 pour que ces Jeux puissent se dérouler dans la même ville que les JO. Le président de l’ASMF saluera même les très bonnes performances des para-athlètes français qui feront mieux que leurs homologues olympiques. L’édition suivante, la délégation française comprend 20 sportifs, tous en fauteuil roulant. La période est marquée par une prise de distance par rapport à la visée rééducative du sport et par un rapprochement avec le sport de compétition. Une structure omnisport prend forme en France, elle est reconnue par le ministère dédié. De nouvelles revendications font alors leur apparition. La demande est claire : intégrer les amputés, les aveugles et les malvoyants. Ces injonctions sont concrétisées à Toronto en 1976 puis à New York en 1984 pour les handicaps moteurs cérébraux. C’est finalement en 1989 que le Comité international paralympique est créé pour marquer la fin du processus de regroupement des handicaps ainsi que le rapprochement avec le CIO. Innovations technologiques et recherche de l’équité Vers la fin du XXe siècle, les déficients auditifs rejoignent cette dynamique internationale du CIP. En parallèle, un nouvel imaginaire se développe autour des athlètes paralympiques en même temps que les technologies évoluent, c’est l’image du “paralympien hybride technologique”. C’est aussi une grande période de reconnaissance politique, les présidents de la République se montrent aux côtés des para-athlètes comme François Mitterrand ou Valéry Giscard d’Estaing tandis que le maire de Paris de 1993, Jacques Chirac, inaugure le siège parisien de la Fédération française handisport. Côté technique, de nouveaux équipements apparaissent,comme les lames pour les coureurs amputés utilisées, par exemple, par le tristement célèbre Oscar Pistorius, longtemps  porte-étendards des amputés dans le sport. Malheureusement cette période n’est pas non plus rose. L’année 2000 en est le parfait exemple avec l’équipe handisport espagnol de basket. Les médaillés d’or du basket paralympique ont été accusés, par l’un des joueurs de l’équipe, de ne pas être handicapés, ni physique ni mentaux. La fédération espagnole n’aurait, en effet, pas mené les tests requis pour catégoriser les athlètes, ce qui aurait permis à 15 personnes de passer entre les mailles du filet pour participer aux Jeux Paralympiques sans être touchés par un quelconque handicap. Cela a bien évidemment créé un énorme scandale médiatique, les médailles ont bien sûr été rendues et le président de la Fédération handisport espagnole a dû rembourser les 150 000 € de subventions perçues mais il a été épargné de sa peine de deux ans d’emprisonnement. Les déficiences mentales ont été retirées de l’édition 2004 à Athènes, il était trop compliqué à l’époque d’évaluer ce handicap. Cette catégorie est de retour depuis. Le tournant de Londres 2012, les Jeux Paralympiques modernes L’année 2012 est une année majeure pour le handisport. D’abord les sportifs déficients mentaux sont réintégrés dans trois disciplines, la natation, le tennis de table et l’athlétisme, mais surtout une nouvelle image vient s’attacher aux athlètes, celle du super héros. Le clip promotionnel de la compétition est intitulé Meet the superhuman et il reprend tous les codes des films Marvel avec des images chocs. De plus, de nouvelles figures apparaissent et sont mises en avant partout, dans les publicités, la mode et même le cinéma. De nouvelles disciplines font aussi leur apparition comme le para-badminton ou le para-taekwondo à Tokyo en 2021. Les mascottes évoluent aussi de sorte à apporter une touche esthétique aux équipements prothétiques comme on a pu le voir cet été avec les phryges équipées de lames.  Les Jeux Paralympiques c’est donc une longue histoire,

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La controverse des chants racistes argentins : une épreuve pour le football

La polémique autour des chants racistes des supporters argentins a émergé lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. À cette occasion, des chants offensants dirigés contre les joueurs français, notamment Kylian Mbappé, ont été entonnés par des supporters argentins. Ces chants exprimaient une profonde animosité envers l’équipe de France, alimentée par la défaite subie par l’Argentine en 2018. L’incident a attiré l’attention internationale et mis en lumière la persistance du racisme dans le football. Les répercussions et réactions La tension a continué de monter le 18 décembre 2022, lors de la finale de la Coupe du monde, où les célébrations argentines ont été marquées par des chants racistes et la destruction d’effigies de Mbappé. Ces événements ont intensifié les tensions entre les équipes argentines et françaises, provoquant des réactions critiques à l’échelle mondiale. La controverse a pris une nouvelle tournure le 15 juillet 2024, après la victoire de l’Argentine en Copa América. Enzo Fernandez, lors des célébrations filmées dans le bus de l’équipe, a diffusé des chants racistes contre les joueurs français, ce qui a rapidement provoqué une vague de condamnations. Les autorités françaises, dont la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et la Fédération française de football (FFF), ont exigé des sanctions contre les responsables, tandis que Chelsea a ouvert une enquête interne contre Fernandez. En revanche, la vice-présidente argentine Victoria Villarruel a soutenu Fernandez, qualifiant les critiques internationales d’hypocrites, ce qui a ajouté une dimension politique à l’affaire. Une lutte continue contre le racisme Cette série d’incidents souligne les défis persistants dans la lutte contre le racisme dans le football, malgré les efforts des organisations comme FARE (Football Against Racism in Europe) pour promouvoir l’inclusion et combattre la discrimination. La controverse actuelle met en évidence la nécessité d’une vigilance continue et de mesures robustes pour garantir un environnement sportif respectueux et équitable pour tous. Les incidents récents rappellent l’importance de renforcer les efforts pour éradiquer le racisme et promouvoir la diversité dans le sport à tous les niveaux.

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Diamond League : une journée de tous les records

Dimanche 7 juillet s’est tenu le meeting international de la Diamond League, au stade Charléty à Paris. Ce jour-là, deux records du monde sont tombés et trois records de France ont été battus, de quoi mettre en confiance les athlètes pour les JO. Le 7 juillet tient de la journée des miracles. Entre une France qui retient son souffle pour le second tour des législatives et un stade qui s’époumone en encouragements pour des athlètes qui se dépassent, la journée est chargée. Et quoi de mieux pour commencer que de parler des records du monde qui sont tombés. Le premier et le plus surprenant de tous, c’est le saut en hauteur féminin, le précédent record atteignait les 2,09 mètres et il était détenu par la Bulgare Stefka Kostadinova.  « Était » parce que ce dernier est tombé, à l’inverse de la barre, après la performance extraordinaire de l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh qui hausse le niveau à 2,10 mètres, une première depuis 1987, date du précédent record. Il aura fallu 37 ans pour battre ce niveau et c’est maintenant chose faite. « Ce record est très important pour moi, j’ai fait entrer l’Ukraine dans le livre des records, c’est une immense satisfaction ! » s’exclame l’athlète.  Mais ce n’est pas tout, les femmes sont encore à l’honneur puisqu’un deuxième record mondial s’est fait au bout de 1500 mètres, en seulement 3’49’’04, au terme d’une course de très haut niveau. La recordwoman n’est nulle autre que Faith Kipyegon qui se permet de battre le temps qu’elle a fait un an plus tôt à Florence, en Italie. La Kényane cimente encore un peu plus sa domination sur la discipline, elle qui règne déjà depuis 2011 sur le demi-fond mondial. La France à l’honneur Nos athlètes tricolores ne sont pas non plus en reste, ils ont, eux aussi, pris part à cette grande fête sportive en signant de très belles performances. À commencer par l’espoir du 800 m français Gabriel Tual. Après une course de haute voltige et un duo de tête de classe mondiale, le Français termine 3ᵉ d’une course maîtrisée et pulvérise le record de France de la discipline, détenu depuis 2014 par Pierre-Ambroise Bosse, devancé seulement par le jeune Kenyan Emmanuel Wanyonyi et l’Algérien Djamel Sedjouti, qui signe au passage la meilleure performance mondiale de l’année.  Tual est rejoint par deux Françaises qui ont, elles aussi, fait tomber le record de France dans leurs disciplines respectives. Il s’agit tout d’abord d’Alice Finot pour le 3 000 m steeple qui améliore le record qu’elle a elle-même établi en 2019 en passant à 9’05’’01. L’autre athlète qui s’est illustrée, c’est Agathe Guillemot sur le 1 500 m féminin, une course qui aura définitivement eu son lot de surprises. Cette dernière vient porter le record national à 3’58’’09, effaçant ainsi le temps obtenu en 2010 par Hind Dehiba, dopée à l’EPO au moment des faits.  Dans un autre registre tout aussi joyeux, Sasha Zhoya et le perchiste Thibaut Collet font sensation à trois semaines des JO. Le premier décroche la victoire au 110 m haies devant l’Américain Trey Cunningham au millième de seconde près, il égale ainsi son record personnel qui est de 13’’15. Le second est l’auteur d’un concours solide, digne d’une finale olympique, puisqu’il était opposé au recordman du monde Armand Duplantis. Collet finit troisième avec un saut à 5,85 m, de quoi rassurer le public pour les JO de Parsi qui se feront sans Renaud Lavillenie. Cependant, tout n’aura pas été rose lors de ce meeting, Kevin Mayer n’ayant pas pu finir la journée. Ce dernier s’est effondré lors de l’épreuve de 110 m haies du triathlon. Il s’est tenu la cuisse de longues minutes avant d’être évacué par l’équipe médicale. Les résultats de l’IRM sont tombés hier soir, le recordman du monde de décathlon souffre « d’une lésion importante au niveau de l’ischio-jambier gauche » annonce la FFA, son équipe met tout en œuvre pour le remettre d’aplomb avant le départ du décathlon, le 2 août prochain.

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Maillots sans saison : quand le foot marque des points pour la planète

Alors que l’Euro 2024 en Allemagne attire l’attention pour ses maillots esthétiques, une tendance plus durable et respectueuse de l’environnement émerge dans le monde du football : les maillots vintage. Loin de se cantonner à un simple retour nostalgique, ces pièces rééditées jouent un rôle crucial dans une mode plus écoresponsable. La nostalgie des maillots de football anciens, qu’ils soient authentiques ou reproduits, connaît un essor fulgurant. Mais ce phénomène dépasse la simple mode rétro. En effet, les maillots vintage contribuent à réduire l’impact écologique de l’industrie textile, l’une des plus polluantes au monde. Selon des études, la production textile représente environ 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et utilise plus de 93 milliards de mètres cubes d’eau par an. Plutôt que de produire chaque année de nouveaux modèles, les clubs et les marques rééditent les classiques, économisant ainsi des ressources précieuses et limitant les déchets textiles. Certaines équipes prennent des initiatives encore plus audacieuses. Le Paris Saint-Germain, par exemple, a récemment lancé une nouvelle tenue extérieure, une réédition du maillot de 1982. Cette démarche s’inscrit dans un projet plus vaste où les maillots ne changent plus chaque saison, réduisant considérablement l’empreinte carbone du club. Une initiative applaudie par les fans et les écologistes. Blokecore La tendance blokecore, lancée par Brandon Huntly sur TikTok en décembre 2021, illustre parfaitement cette fusion entre mode, nostalgie et durabilité. Le look blokecore, composé d’un maillot de foot vintage, d’un jean et de baskets, s’inspire des sous-cultures anglaises du football et gagne en popularité. Le terme « bloke », argot anglais désignant les garçons, souligne cette esthétique rétro qui séduit les jeunes générations. Les collaborations entre stylistes et maisons de couture prestigieuses comme Giorgio Armani pour l’équipe nationale italienne et Balenciaga avec Rennes montrent que les maillots de football ne sont plus seulement des articles de sport, mais de véritables pièces de mode. Marcello Pipitone, lauréat de la CNMI Fashion Trust Grant 2023, a créé une collection de maillots en collaboration avec Drip Italia, soulignant encore l’attrait des vêtements de football vintage dans le monde de la haute couture. Les rééditions de maillots mythiques comme ceux de l’Allemagne 1996 ou de l’Espagne 1996 ne sont pas qu’un hommage aux moments glorieux du passé. Elles offrent une alternative écologique aux nouvelles productions, alliant histoire, style et durabilité. Dans un monde de plus en plus conscient des enjeux environnementaux, les maillots vintage représentent une solution innovante et durable pour les amateurs de football et de mode. L’essor des maillots vintage ne se limite pas à un simple phénomène de mode. Il incarne une démarche eco-responsable, où le respect de l’environnement et l’héritage sportif se rejoignent pour offrir des produits durables, stylés et chargés d’histoire. Le football marque ainsi des points précieux pour la planète, tout en ravivant la flamme de la nostalgie chez ses fans.

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